Fluor : quelle supplémentation pour les enfants ?

Fluor : quelle supplémentation pour les enfants ?

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Oligo-élément entrant dans la constitution des dents, le fluor est présent en grande quantité dans certaines eaux minérales, sels fluorés et bien sûr dans la plupart des dentifrices. Oui, mais alors quels sont les besoins des plus jeunes en la matière et les bonnes pratiques à adopter ?

Le fluor est connu pour renforcer l’émail, soit superficiellement lorsqu’il est utilisé en application locale (dentifrice, bain de bouche), soit en profondeur lorsqu’il est donné par voie orale avant l’éruption des dents (eau, comprimé, sel fluoré). Il est aussi présent à l’état de traces dans la plupart des aliments : l’eau potable en est d’ailleurs la source principale. Mais contre les lésions carieuses, c’est encore le dentifrice fluoré qui est le plus efficace en matière de prévention. Et pour optimiser son efficacité, il est nécessaire de se brosser les dents deux fois par jour pendant au moins deux minutes… Pour le dentifrice, reste à choisir un produit ayant une teneur adaptée à l’âge de l’enfant.

Quel dentifrice selon l’âge ?

Les dents d’un enfant se brossent dès leur apparition, soit vers l’âge de six mois ! Jusqu’à deux ans, il doit être réalisé une fois par jour par les parents avec une dose de dentifrice de la taille d’un grain de riz. Mais à partir de deux ans, la fréquence doit passer à deux fois par jour avec cette fois une dose de dentifrice de la taille d’un petit pois. Jusqu’aux six ans de l’enfant, il est recommandé d’utiliser un dentifrice dont la concentration est inférieure ou égale à 500 ppm de fluor. Enfin après 6 ans, l’enfant doit se brosser les dents avec un dentifrice fluoré entre 1 000 et 1 500 ppm de fluor, toujours deux fois par jour, et toujours pendant deux minutes…

Faire un bilan fluoré chez le dentiste

En cas de risque carieux élevé de l’enfant, outre des soins préventifs adaptés (scellement de sillons, pose de vernis fluoré…), le dentiste peut prescrire une supplémentation en fluor. Celle-ci pourra par exemple intervenir en fonction de l’âge de l’enfant sous forme de bain de bouche, mais aussi sous forme de compléments en gouttes ou comprimés. Ces derniers sont généralement utilisés pendant la phase de minéralisation des dents, qui débute à la naissance pour se terminer à la préadolescence. Et attention à bien suivre les recommandations du dentiste, un apport excessif de fluor pouvant être responsable d’un phénomène appelé fluorose. Apparaissant pendant l’enfance sur les futures dents définitives, la fluorose entraîne la présence de taches indélébiles sur les dents … Le mieux est d’aller faire un bilan fluoré chez son praticien habituel afin de connaître ses besoins en fluor !

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M’T Dents : un bilan gratuit tous les 3 ans pour les jeunes !

M’T Dents : un bilan gratuit tous les 3 ans pour les jeunes !

Adopter une bonne hygiène bucco-dentaire doit commencer dès le plus jeune âge. L’objectif est de prendre de bonnes habitudes le plus tôt possible afin de préserver la santé de ses dents sur la durée, et par extension, sa santé générale. En proposant un examen gratuit, M’T dents facilite l’accès aux soins pour les 3 à 24 ans.

M'T dents est un examen offert par l'Assurance maladie qui donne accès à une visite gratuite chez un chirurgien-dentiste mais aussi aux soins nécessaires (le traitement d’une carie, par exemple), si besoin. Cette initiative s’adresse aux enfants dès l’âge de trois ans, et va concerner les jeunes jusqu'à l'âge de 24 ans. Durant ce rendez-vous, le praticien va vérifier la santé des dents et des gencives de son patient, lui prodiguer les conseils élémentaires pour qu’il s’inscrive dans une bonne routine d’hygiène, et lui proposer un plan de traitement si ses dents ont besoin d’être soignées.

Comment en bénéficier ?

Tous les trois ans, avant les 18 ans révolus de votre enfant, vous recevez via votre compte ameli.fr ou par courrier un formulaire M’T dents. Au moment de la visite chez votre dentiste, et pour ne pas la payer, il vous suffira de le présenter à votre praticien avec votre carte Vitale ou celle de votre enfant (s'il en a une). Attention, ce formulaire est valable un an : ne tardez pas trop à prendre votre rendez-vous ! À partir de 18 ans et jusqu’à 24 ans, le principe reste le même

En cas de soins à envisager…

Bonne nouvelle, si après ce premier rendez-vous M’T dents, des soins sont à envisager, ils bénéficieront aussi d’une prise en charge à 100 %. Mais attention, pour cela, ils devront débuter impérativement dans les trois mois suivant l’examen et s’achever dans les six mois suivant leur début. Passé ce délai, ils seront remboursés au taux habituel. Sachez aussi que ni les traitements d'orthodontie pour corriger une malposition des dents ni les prothèses n’entrent dans la nomenclature de M’T dents ; ils ne seront donc pas gratuits. Si votre chirurgien-dentiste les juge nécessaires, il devra donc vous informer des tarifs en vigueur et des remboursements associés.

Que manger quand on est enceinte ?

Que manger quand on est enceinte ?

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Il faut savoir que tout ce que va manger la future maman durant sa grossesse va avoir un lien direct avec le développement des dents de l’enfant à naître. C’est pourquoi, plus particulièrement encore durant cette période, la patiente doit adopter une alimentation équilibrée.

Les dents d’un bébé commencent à se développer entre les troisième et sixième mois de la grossesse. Tout au long de cette période, la future maman doit avoir un apport suffisamment en nutriments. Les vitamines A, C, et D, les protéines, le calcium et le phosphore lui sont particulièrement indispensables. Si certains compléments alimentaires pourront parfois être nécessaires sur prescription médicale, la femme enceinte peut trouver ces nutriments dans son alimentation quotidienne en faisant les bons choix pour assurer à son enfant une future dentition saine et solide. 

Quels choix alimentaires durant la grossesse ?

Nous connaissons bien les règles désormais : une alimentation équilibrée passe par l’ingestion de cinq fruits et légumes par jour, de trois produits laitiers, de féculents à chaque repas - en fonction des besoins -, d’une portion de viande, poisson et œuf une à deux fois par jour. Nous le savons aussi : les produits gras, trop salés ou sucrés sont à limiter ! Seulement voilà, durant la grossesse, nombreuses sont les femmes à connaître des fringales. Pour limiter les abus, l’UFSBD conseille de fractionner les prises alimentaires avec, par exemple, des repas plus légers pouvant alors laisser la place à des collations à différents moments de la journée (un fruit + une barre de céréales ou un petit pain + un yaourt à boire ou encore le dessert non pris au repas…). Moment de détente et de plaisir, le goûter chez la femme enceinte ne doit pas être négligé. Il peut être composé de fruits sous différentes formes (frais, en compote, en jus), de produits céréaliers (2 tranches de pain, 4 petits-beurre, 1/6e de baguette) ou encore de produits laitiers (1 verre de lait, 1 yaourt, 1 morceau de fromage, 1 fromage blanc individuel).

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Le Méopa au service des patients phobiques

Le Méopa au service des patients phobiques

MEOPA. Vous avez peut-être déjà vu ou entendu ce mot sans trop comprendre à quoi il correspondait. En fait, l’acronyme signifie : mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote. Plus simplement, il s’agit d’un gaz destiné à faciliter les soins dentaires chez certains patients particulièrement anxieux ou phobiques.

La peur du dentiste n’est pas un mythe. Pourtant, grâce aux avancées majeures dans la pratique dentaire, désormais, certains actes peuvent être certes parfois désagréables (comme l’anesthésie) mais rarement douloureux. Pour autant, certains patients vont développer une telle peur du dentiste qu’ils ne vont pas consulter, attendant parfois d’être en situation d’urgence pour pousser la porte d’un praticien. Le risque est alors de voir un trouble bénin se transformer en problème plus grave. C’est précisément à ces patients considérés comme « phobiques » que peut s’adresser le Méopa.

La « sédation consciente » pour se détendre

À l’origine destiné au milieu hospitalier, ce mélange gazeux est utilisé dans les cabinets dentaires de ville depuis les années 2010. Aujourd’hui un peu plus de 3 % des praticiens proposeraient cette technique qui permet aux patients les plus anxieux (de jeunes enfants, des personnes handicapées…) de se détendre, sans pourtant être endormis, et de rester conscients durant la totalité des soins. Le fonctionnement est simple : un masque délivrant le gaz est d’abord placé durant trois minutes sur le nez et la bouche du patient. Au fil de sa respiration, celui-ci ressent les effets de relaxation attendus. Le masque est alors déplacé sur le nez uniquement pour libérer la bouche afin d’effectuer les soins. À la fin, les effets se dissiperont en quelques minutes seulement.

Existe-t-il des effets indésirables ?

Non dangereux pour la santé, et sans effet de dépendance, le Méopa peut s’accompagner, dans des cas très rares, de quelques désagréments comme des nausées ou des vomissements. Parfois aussi, le gaz n’aura pas l’action escomptée à cause d’un phénomène d’excitation paradoxale. À l’issue de la séance, des maux de tête pourront parfois être ressentis ou encore une légère amnésie de la séance. Dans tous les cas, le Méopa ne pourra être pratiqué qu’avec l’accord express du patient concerné (ou du parent), et après qu’il ait rempli un questionnaire médical et ait été informé clairement du déroulement de la procédure.

Faut-il laisser les enfants sucer tétine et pouce ?

Même si la succion correspond à un besoin naturel spontané, cette habitude si elle persiste peut s’avérer néfaste pour l’évolution des dents de l’enfant. Petits conseils pour aider l’enfant à abandonner le pouce ou la tétine.

Tous les bébés éprouvent le besoin de téter, et particulièrement pendant la période de l’éruption dentaire. Au-delà de l’âge de 5 ans, la succion du pouce ou de la tétine est à éviter, car elle va provoquer des déformations de la mâchoire et une mauvaise évolution des dents antérieures. Comment accompagner et impliquer l’enfant pour que l’arrêt se fasse en douceur ?
La carie du biberon, qu’est-ce que c’est ?

La carie du biberon, qu’est-ce que c’est ?

Même sur des dents de lait, des caries peuvent se développer et avoir des conséquences sur les dents définitives. C’est pourquoi il faut veiller dès le plus jeune âge à la bonne hygiène bucco-dentaire du bébé. Et cela commence dès le biberon.

On ne le répétera jamais assez : l’eau est la seule boisson indispensable. Et chez les enfants, il est essentiel de les habituer à boire de l’eau dès leur plus jeune âge sans y ajouter de substances sucrées pour qu’ils « boivent volontiers ». Il faut savoir, en premier lieu, que chez les nourrissons allaités au sein, le lait maternel suffit à l’hydratation du tout-petit. Le bébé sait se réguler tout seul : s’il a soif, il tétera plus. Pour les enfants allaités avec du lait reconstitué, les quantités d’eau sont préconisées en fonction de son âge et de ses besoins. Bien sûr, il ne faut jamais priver d’eau un bébé qui en réclame, et lui en proposer régulièrement en cas de situations à risques (fortes chaleurs, radiateurs asséchants, diarrhées, vomissements). Au moment de la diversification, les aliments proposés à bébé représentent environ 85 % de ses besoins en eau quand il est à l’équilibre. Là encore, il faut lui donner à boire s’il a soif : mais de l’eau, rien que de l’eau !

Quand bébé refuse de boire de l’eau…

Si votre bébé (ou votre jeune enfant) refuse l’eau que vous lui proposez, c’est qu’il n’a pas soif à ce moment-là ! N’imaginez pas qu’il « n’aime pas l’eau » et surtout, ne rajoutez jamais de substances sucrées à un biberon ou à un verre d’eau pour inciter votre enfant à « s’hydrater ». En effet, il risquerait de boire par gourmandise et non par besoin. Outre un apport calorique inutile, la boisson sucrée fait aussi courir un risque de « caries du biberon » qui pourra nécessiter, plus tard, un appareillage, et ce, avant même l’apparition des dents définitives ! La règle est d’autant plus applicable si votre bébé a l’habitude de s’endormir avec un biberon : le jus de fruit ou le soda favorisent l’apparition de caries (sous forme de taches brunâtres) mais aussi le lait. N’oubliez pas, non plus, que certains aliments sont particulièrement cariogènes. En règle générale, il ne faut pas abuser du sucre, et surtout pas de ceux dits à assimilation rapide comme les confiseries, les gâteaux, les sodas…

Pour éviter les caries…

La plaque bactérienne pouvant se développer dès les premières dents, il faut habituer les bébés à une bonne hygiène dentaire dès leur plus jeune âge. Chez les tout-petits (qui ne peuvent pas tenir debout), vous pouvez utiliser une compresse stérile humide à passer délicatement sur les gencives de votre enfant. Ce geste a simplement pour vocation de l’habituer à une routine. Puis, quand il sera en âge de tenir sa brosse à dents, alors, il vous faudra lui mimer les bons gestes, et même lui brosser vous-même les dents jusqu’à ce qu’il soit suffisamment autonome pour le faire sans votre aide, généralement vers l’âge de cinq à six ans…